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Nos traits de personnalité inscrits dans l’anatomie de notre cerveau ?

Une équipe internationale de chercheurs a analysé les données d’imagerie cérébrale de plus de 500 personnes, pour établir des corrélations entre la structure du cerveau et les traits de personnalité, mesurés à l’aide d’un test psychométrique, le NEO PI-R. 

 

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Les outils d’évaluation de l’étude

 

Pour cette étude publiée en dans la revue Social Cognitive et Affective Neuroscience (Janvier 2017), les scientifiques ont collecté deux types de données. D’une part, l’équipe a réalisé une étude morphométrique du cerveau des participants à l’aide d’IRM (imagerie par résonance magnétique). L’imagerie cérébrale permet d’analyser en détail la structure anatomique du cerveau. Plus précisément, c’est le cortex, le tissu organique qui recouvre les deux hémisphères du cerveau, qui était ciblé pour l’étude.

 

Ces données sont ensuite interrogées au regard des résultats aux évaluations psychométriques de la personnalité de ces mêmes participants. Pour connaître les traits de personnalité, les chercheurs ont administré aux 500 personnes une version du questionnaire NEO-Pi R. Ce test, dont l’usage est réservé aux psychologues en France, permet d’évaluer la personnalité selon le modèle en 5 facteurs; ou « Big Five ».

 

 Les 5 dimensions de la personnalité

 

Ce modèle, qui fait consensus dans la communauté scientifique, permet de décomposer l’extraordinaire variété de la personnalité humaine en 5 grandes dimensions (chaque dimension – ou trait – de personnalité est composée de 6 facettes). Une analyse d’un profil permet de décrire des tendances sur nos schémas émotionnels, nos processus de prises de décision, notre vision du monde,...

 

image BiG FIVE - descriptions

 Que révèle l’étude ?

 

Les chercheurs ont étudié les différences dans l’anatomie du cortex cérébral en considérant trois critères : l’épaisseur, la zone, et la quantité de « plis ». Ils ont pu ensuite comparer ces données aux profils de personnalité.
 

Les résultats montrent des niveaux élevés de Névrosisme corrélés à une augmentation d’épaisseur du cortex et une diminution des circonvolutions (les « plis » du cerveau) dans certaines régions du cortex, comme le cortex préfrontal-temporel (à l’avant du cerveau).

 

 

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En revanche, l’ouverture est associée à la tendance inverse, épaisseur réduite et une augmentation de la superficie et de plis dans certains cortex préfrontaux. L’implication des régions frontales du cerveau était déjà établie concernant le trait de personnalité « Caractère Consciencieux », car celui-ci est étroitement lié aux fonctions exécutives, dont le siège est localisé sur la partie frontale du cerveau.

 

 Les plis et l’épaisseur du cerveau ?

 

« L’évolution a façonné notre anatomie du cerveau d’une manière qui maximise sa zone et de pliage au détriment de l’épaisseur du cortex»; Dr Luca Passamonti (Département de neurosciences cliniques, Université de Cambridge).

 

L’étirement cortical, formant les plis de notre cerveau, est un mécanisme évolutif qui a permis aux cerveau humain de se développer rapidement tout en logeant dans la boîte crânienne, qui a augmenté à un rythme plus lent.

 

Fait intéressant, ce même processus se produit que nous nous développons, avant même notre naissance, tout au long de l’enfance et l’âge adulte. L’épaisseur du cortex tend à diminuer tandis que les plis augmentent. A l’échelle d’une vie, les études sur la personnalité montrent que le Névrosisme tend à baisser également. Cet élément recoupe et renforce les conclusions de cette étude.

 

Qui sont les participants de cette étude ?

 

Les volontaires dont les cerveaux ont été imagés étaient tous les individus en bonne santé âgés entre 22 et 36 ans, sans antécédents neurologiques ou psychiatriques. On peut faire l’hypothèse que ces spécificités anatomiques liées aux traits de personnalité, constatées dans cette étude portant sur des sujets dits « sains », seraient encore plus marqués si on reproduisait cette recherche avec des « groupes cliniques » (ensemble de personnes correspondant à un critère clinique spécifique, comme une pathologie par exemple).

 

« Nous avons également besoin d’avoir une meilleure compréhension de la relation entre la structure et la fonction chez les personnes saines du cerveau pour comprendre ce qui est différent chez les personnes souffrant de troubles neuropsychiatriques. » Dr Passamonti (Département de neurosciences cliniques, Université de Cambridge).

 

Ce n’est pas la première fois que les chercheurs trouvent des liens entre la structure du cerveau et le comportement. Une étude publiée par le même groupe d’universitaires (2016) a révélé que le cerveau des adolescents avec de graves problèmes de comportement antisocial diffèrent de manière significative de la structure des cerveaux de leurs pairs.

 

Quelles applications cliniques ?

 

« Bien sûr, nous sommes continuellement façonnés par nos expériences et notre environnement, mais le fait de voir des différences claires dans la structure du cerveau, qui sont liées à des différences de traits de personnalité, suggère qu’on retrouve presque nécessairement l’implication d’un un élément génétique », professeur Nicola Toschi (Université Tor Vergata, Rome).

 

Cette étude met donc en lumière les liens en entre la structuration anatomique du cerveau et nos traits de personnalité, sans affirmer que l’un est la conséquence de l’autre. Cependant, il semble que l’évolution et la maturation de notre cerveau répond à une contrainte (épi)génétique forte, potentialisée par l’expérience et l’environnement.
 
On peut donc imaginer que la collecte d’informations sur la structure anatomique du cerveau permette un dépistage précoce de certains troubles. En effet, à l’instar des recherches actuelles sur l’autisme ou Alzheimer par exemple, l’imagerie cérébrale ouvre une porte vers un repérage des populations à risque ou un diagnostique hyper-précoce, rendant ainsi les remédiations plus favorables.

 

Pour aller + loin :

 

La publication de cette étude : Riccelli, R et al. :  Surface-based morphometry reveals the neuroanatomical basis of the five-factor model. Social Cognitive and Affective Neuroscience; 25 Jan 2016; DOI: 10.1093/scan/nsw175

 

Télécharger la présentation PowerPoint de la publication.

 

 

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