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[stress] les trois stades vers l’épuisement

La notion de stress a été introduite par l’endocrinologue Hans Selye en 1956 [the stress of life]. Sa théorie se centre sur le stress comme réaction à un stimulus extérieur. Le stress est donc définit en terme de conséquence, de réponse aux excitations. Selon sa classification, le syndrome de stress évolue selon trois stades successifs : la réaction d’alarme, le stade de résistance et l’épuisement.

 

 

 

 1. La réaction d’alarme

 

Des moyens de défense sont mobilisés pour réagir rapidement à l’agent stressant, provoquant des réactions physiques et psychologiques caractéristiques. En effet, l’individu répond automatiquement au « stresseur » avec un arsenal de réponses à plusieurs niveaux :

> Neurochimique : production de cortisol par les glandes surrénales qui va activer le cortex pour piloter la réaction.

 

> Physiologique : le rythme cardiaque s’accélère, la respiration se fait plus rapide, les muscles se tendent 

> Comportemental : fuite, attaque, immobilisation…

 

> Psychique / Émotionnel:la vigilance, l’euphorie, sentiment de détresse ou d’oppression…

 

2. La résistance 

 

Lorsque l’agent stressant persiste, la défense est maintenue et les réserves d’énergie nécessaires se rééquilibrent. Les premiers signes physiques de la réaction d’alarme ont disparu. Le corps s’adapte et la résistance s’élève au-dessus de la normale. C’est l’hippocampe*, une instance du cerveau présente chez les mammifères, qui sera activée en retour par la production de cortisol, apaisant ainsi la réaction d’alarme.

 

3. Le stade d’épuisement

 

Lorsque l’exposition aux stresseurs se poursuit trop longtemps, les défenses s’effondrent. Le stress est dit « dépassé », et; selon la classifaction de Selye, on parle d’épuisement. Le burn-out correspond à ce stade dans un contexte professionnel. La personne n’est plus capable de répondre de manière adéquat à la situation stressante et des symptômes caractéristiques apparaissent, touchant de nombreuses sphères :

 

> Somatique : fatigue excessive, problèmes dermatologiques, palpitations, vertiges…

 

> Psychique : estime de soi, anxiété, dépression, modification de la vision de soi, du monde et des autres…

 

> Comportemental : recours aux substances, comportements à risque (hétéro ou auto agressif), attitude négative envers soi-même, ses proches, le travail…

 

> Emotionnel / Troubles de l’humeur : sensibilité exacerbée, crises de colère, larmes, état dépressif, angoisses…

 

 

L’épuisement, l’expérience de la nage forcée

 

On retrouve ces différentes étapes de réaction au stress chez de nombreux mammifère. La recherche en pharmacologie se sert de ces signaux pour induire des états dépressifs chez le rat afin de tester l’efficacité des médicaments psychotropes. Le stade d’épuisement est repéré dans un protocole expérimental classique : le test de la nage forcée (ou test de Porsolt) qui consiste a induire un etat de désespoir chez le rat en le plaçant dans un aquarium (15/20min).

 

Le rat, passant par les stades d’alarme puis de résistance, va ensuite montrer des signes relatifs au stade d’épuisement, le plongeant dans un épisode dépressif par la suite. Cette expérience s’avère être un modèle comportemental pré-clinique qui possède une bonne validité prédictive et, malgré son aspect cruel, est largement utilisé pour évaluer l’efficacité des antidépresseurs ou expérimenter le sevrage à ces substances. 

 

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3 (bis). La récupération

 

L’autre issue possible au stade de résistance est la récupération. Si l’agent stressant est géré lors de deuxième phase, la tension baisse, la personne se détend peu à peu. Les réserves énergétiques peuvent alors se reconstituer.

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Critique de l’approche de Selye centrée uniquement sur la réponse 

 

Depuis les découvertes de Selye dans les années 50, la compréhension du stress a permis d’éclairer d’autres enjeux. Ainsi, bien que centrale, la réponse de l’individu ne permet, à elle seule, de cerner ce phénomène complexe. Le stress ne peut s’évaluer qu’en prenant en considération la perception qu’une personne a de son état. Il est impossible de réduire le stress à la seule réaction qu’il provoque, surtout évalué de l’extérieur.

 

D’abord, les sources de stress ne sont pas universellement vécus comme tel (sauf peut être un tsunami ou un attentat), chacun possède un registre particulier de « stresseurs » face auxquels il se sent en inconfort. Ensuite, une personne développe des stratégies adaptatives ou « coping » qui vont lui permettre de surmonter plus ou moins efficacement les difficultés.

 

Une mesure composite pour évaluer le stress

 

Pour identifier le stress, il est donc nécessaire de croiser les perceptions d’un individu sur ces trois portes d’entrée pour cibler précisément la nature du  déséquilibre occasionnant du stress. L’OSI-R, inventaire de stress professionnel, permet de comparer les scores aux trois questionnaires qui le compose [stresseurs, stratégies d’adaptations et niveaux de tensions] pour proposer une photographie du vécu de la personne en adéquation avec cette approche dite « interactionniste ». 

 

Un des trois questionnaires de l’OSI-R évalue les réactions face au stress : le questionnaire des tensions personnelles. Il est décliné en quatre échelles permettant de cibler la ou les modalités d’expression du stress chez un sujet :

 

> Tensions professionnelles : Evalue les attitudes envers le travail et les problèmes liés au contenu de l’activité

 

> Tensions psychologiques : Mesure le niveau de problèmes psychologiques et/ou émotionnels

 

> Tensions interpersonnelles : Mesure le niveau de perturbation (ex: retrait, agressivité)

 

> Tensions physiques : Mesure les plaintes physiques et/ou de mauvaises habitudes d’hygiène personnelle

 

Les deux autres questionnaires, celui des Rôles Professionnels (stresseurs) et celui des Ressources de Coping, composés de respectivement 6 et 4 échelles, amènent cette dimension composite de l’outil. Il est alors possible, en interrogeant ces trois « photographies » de comprendre la dynamique de stress tant au niveau individuel que collectif.

 

* L’hippocampe appartient notamment au système limbique qui est un groupe de structures du cerveau jouant un rôle très important dans le comportement et diverses émotions comme l’agressivité, la peur, le plaisir ainsi que la formation de la mémoire

 

 

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