0 produits - 0
E-mail :
Mot de passe :
Mot de passe oublié


Accueil Hogrefe Editeur de tests psychologiques Toute l'actu Hogrefe Editeur de tests psychologiques Définition de la cognition sociale

Définition de la cognition sociale

Les personnes souffrant de troubles psychiatriques présentent fréquemment des difficultés à interagir avec les autres. Ces difficultés renforcent la souffrance psychologique et participent au maintien et à la recrudescence des symptômes. Elles ont par ailleurs des répercussions importantes sur la qualité de vie et entravent le processus de réhabilitation
psychosociale (Kopelowicz et al., 2006 ; Prouteau & Verdoux, 2011).

La cognition sociale, quelle définition ?

Le développement des neurosciences cognitives a permis de mettre en évidence des processus cognitifs spécifiques aux interactions sociales regroupés sous le terme de cognition sociale. L’atteinte de ces processus pourraient en partie expliquer les difficultés d’interaction sociale dont se plaignent les patients et leur entourage.

Des processus cognitifs complexes



La cognition sociale (ou cognition chaude en comparaison avec la cognition froide ou neurocognition) est définie comme la « capacité à construire des représentations sur les relations entre soi-même et les autres, et à utiliser ces représentations de manière flexible pour ajuster et guider son propre comportement social » (Besche-Richard, 2006 ; Brothers, 1990). En d’autres termes, c’est un ensemble d’aptitudes cognitives qui nous permettent de comprendre les situations sociales afin de pouvoir y réagir.

La cognition sociale se dissocie des habiletés sociales au sens où il s’agit de processus cognitifs complexes qui interviennent en amont des habiletés sociales qui sont, quant à elles, davantage des réponses comportementales aux situations.


En psychiatrie, et en particulier dans les troubles du spectre de la schizophrénie et le Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA), les difficultés de cognition sociale sont au-devant du tableau clinique et largement documentées (American Psychiatric Association, 2013 ; Green et al., 2015 ; Volkmar, 2011).

Un véritable enjeu de santé publique


Elles sont associées aux difficultés d’intégration dans la communauté et à la vie professionnelle, ainsi qu’aux difficultés d’interaction (Couture et al., 2006 ; Hughes et al., 1997). Elles représentent ainsi un facteur majeur du pronostic fonctionnel (Kee et al., 2003 ; Penn et al., 1996).

L’évaluation, la prise en compte et les différentes prises en charge des difficultés de cognition sociale (notamment grâce à la remédiation cognitive et aux Thérapies Cognitives et Comportementales — TCC) constituent ainsi de véritables enjeux de santé publique. Dans la littérature internationale, de nombreux outils sont proposés pour évaluer la cognition sociale. Néanmoins, ces outils sont prioritairement destinés à la recherche, sont souvent multi-déterminés et possèdent de faibles propriétés psychométriques (Brunet-Gouet & Oker, 2014 ; Pinkham, 2014).

En outre, peu d’outils sont traduits et/ou validés en langue française (Merceron & Prouteau, 2013) et la plupart ne permettent pas de situer précisément les capacités d’une personne par rapport à la population générale ou en référence aux individus souffrant de la même pathologie (Bazin & Passerieux, 2012).

Les limites actuelles concernant l’évaluation



Actuellement, plusieurs équipes françaises et internationales développent des batteries de cognition sociale afin de pouvoir caractériser de façon plus exhaustive le profil de fonctionnement des personnes souffrant de troubles neurodéveloppementaux — dont font partie le TSA et les troubles du spectre de la schizophrénie — et ainsi permettre d’harmoniser les pratiques de bilans et l’évaluation des prises en charge en psychiatrie.


Par ailleurs, il est important de souligner que, si nous disposons d’outils spécifiques permettant de caractériser précisément les difficultés des personnes dans les différents domaines qui composent la cognition sociale, le recueil de la plainte subjective ne repose actuellement que sur l’entretien clinique. En effet, il n’existe à ce jour aucune échelle autoévaluative permettant à un individu de caractériser ses difficultés dans le domaine de la cognition sociale et encore moins en considérant ses différentes composantes.

Or, l’usage de questionnaires d’autoévaluation est utile, notamment afin d’orienter les cliniciens dans les choix des soins à proposer avant que les outils neuropsychologiques ne viennent préciser les cibles thérapeutiques à privilégier (Pomini et al., 2008).

Favoriser l’alliance thérapeutique

De surcroît, l’autoévaluation permet d’impliquer et de motiver davantage les participants dans les soins ainsi que de favoriser la prise de conscience de leurs difficultés et des conséquences négatives sur leur vie quotidienne. Ceci facilite la mise en place d’un véritable partenariat thérapeutique et augmente la motivation du participant à s’engager dans des soins de remédiation cognitive (Vianin, 2013).

Une nouvelle publication pour les cliniciens



Hogrefe Editeur de tests psychologiques

Hogrefe Editeur de tests psychologiques Hogrefe Editeur de tests psychologiques Hogrefe Editeur de tests psychologiques Hogrefe Editeur de tests psychologiques

Inscrivez vous à l’une de nos 2 newsletters

Hogrefe Editeur de tests psychologiquesHogrefe Editeur de tests psychologiquesHogrefe Editeur de tests psychologiquesHogrefe Editeur de tests psychologiquesHogrefe Editeur de tests psychologiques

Contact

Editions Hogrefe France

2, rue du Faubourg Poissonnière

F-75010 Paris

Tel. : +33 (0)1 53 24 03 70

Fax : +33 (0)1 42 47 14 26





© 2015 • Editions Hogrefe France • 2, rue du Faubourg Poissonnière 75010 Paris • +33(0)1.53.24.03.70
Numéro de SIRET : 489 273 334 00024 • RCS Paris B 489 273 334 • Capital social : 37.000,00 euros
Réalisé par : Admaker TM