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Les bilingues ont de meilleures capacités cognitives

binlibgue et capacités cognitives

 

Jusqu’aux années 60, les recherches associaient le bilinguisme à une limitation des capacités intellectuelles. Les études récentes renversent ces conclusions : parler deux langues s’avère être plutôt un atout. Certes, chez les très jeunes enfants évoluant dans un bain de langage double, l’entrée dans le langage est plus tardive et le vocabulaire moins riche. Mais, en définitive, les « bilingues », qui rattraperont ces lacunes, ont un  fonctionnement cérébral plus complexe et plus actif.

 

Ce bénéfice n’est pas à chercher du côté de l’intelligence mais au niveau des fonctions exécutives, ces capacités cognitives liées au cortex frontal qui nous permettent de planifier, d’organiser ou d’inhiber nos pensées ou comportements. Lorsque deux langues et leurs règles spécifiques sont acquises, l’enfant doit intentionnellement passer d’un univers linguistique à un autre, ou jongler entre les deux modalités. Ces contraintes obligeraient à développer une meilleure inhibition et une plus grande flexibilité mentale. De plus, si une personne pratique ses deux langues tout au long de sa vie, elle sera ainsi mieux protégée face à certaines pathologies neuro-dégénératives comme Alzheimer.

 

La nécessaire inhibition des bilingues

 

L’inhibition semble être la capacité cognitive la plus développée chez les sujets bilingues. Plus précisément, on parle de contrôle inhibiteur, qui correspond à l’aptitude à inhiber, à résister ou à ne pas agir sous le coup de l’impulsion ainsi que la capacité d’interrompre son comportement au moment opportun. L’inhibition constitue le déficit central dans le trouble TDA/H (trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité). Les études comparant les « monolingues » aux « bilingues » présentent des différences significatives : cette fonction est bien plus active chez les sujets bilingues.

 

Une expérience en vidéo sur l’inhibition : le marshmallow test 

 

Dans son article « Bilingualism and the Brain », Yang Hwajin, une psychologue de l’université de Singapour, a étudié les effets du langage sur notre façon de traiter l’information en se penchant tout particulièrement sur le cas des sujets bilingues. Etant elle-même bilingue, elle décrit cette particularité la concernant :

 

« À titre d’exemple, je parle coréen. Quand je parle anglais, je dois inhiber mes pensées à propos de la grammaire coréenne et orienter mon attention sur la grammaire anglaise, puisque ces deux langues ne partagent aucune structure grammaticale. Parlez ces deux langues m’entraîne donc à inhiber les distractions et à me concentrer davantage. »

 

Yan Hwajin,  psychologue et bilingue (anglais – coréen)

 

Des enfants plus réactifs, plus flexibles

 

Avec plusieurs langues officielles, les canadiens se sont naturellement intéressés au sujet. L’université York (Toronto) a mené une étude sur plusieurs populations en testant les capacités cognitives de 104 enfants âgés de 6 ans. Certains enfants constituaient un groupe anglophones uniquement, d’autres étaient regroupés en fonction de leur bilinguisme (anglais-français, anglais-espagnol et anglais-chinois). L’étude présente les conclusions suivantes :

 

> La performance des enfants confrontés à des tâches simple ne différaient pas;

> Lorsque l’on propose des tâches complexes, les enfants bilingues montraient une rapidité d’exécution plus forte.

 

A découvrir :  les outils d’évaluation en neuropsychologie

 

Les bilingues peuvent donc mener plusieurs activités de front, passant librement d’une situation, activité ou aspect d’un problème à un autre, en fonction des circonstances. Cette flexibilité mentale permet d’alterner sur le plan attentionnel et de changer sans effort sa focalisation d’un état mental ou d’un sujet à l’autre. Ces dispositions favorisent la résolution de problème complexe.

 

Apprendre une deuxième langue, l’antidote contre le vieillissement ?

 

A l’autre bout de la vie, les bénéfices d’une seconde langue s’avèrent être tout aussi grands. Globalement, les sujets âgés bilingues semblent moins affectés par le déclin cognitif lié au vieillissement. Selon une étude longitudinale de l’Université d’Edimbourg,  conduite entre 1947 et 2010 et portant sur plus de 800 sujets, connaître plusieurs langues retarderait de 5 ans l’entrée dans différentes formes de démence, notamment la maladie d’Alzheimer. Les fonctions développées par l’acquisition d’une deuxième langue agiraient comme une forme de réserve cognitive qui « compense » l’avancée de maladies comme Alzheimer. Ces effets sont observés chez les sujets bilingues, quelque soit l’âge d’apprentissage de la langue supplémentaire.

 

Le cours  TED-ed  de Mia Nacamulli sur les bénéfices du bilinguisme en vidéo (évidemment en anglais, sous titré)

 

 

 

 

Mlk

Pour aller plus loin :

 

The effects of bilingual growth on toddlers’ executive function,  Journal of Experimental Child Psychology, Volume 141, January 2016, Pages 121–132
 > Bilingualism and the Brain, par Yang Hwajin

> Bilinguisme et fonctions exécutives : une approche développementale, de Clémence DANA-GORDON

Does bilingualism influence cognitive aging ?  par Thomas H. Bak and all



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