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workaholisme : Les dangers de l’addiction au travail

On l’appelle  le « workaholisme »,  cette addiction au travail touche de plus en plus de profils juniors. Comme elle correspond à un comportement valorisé socialement, le dépistage est très difficile. Camille Thomine et Catherine Abou El Khair publient un article très éclairant sur le sujet. Extraits: 

workaholisme

 

Le sac de Marjorie Borreda ne contient pas que ses outils de travail. Entre son téléphone professionnel, son ordinateur, ses billets de train et d’avion, elle emporte aussi… un livre sur la pleine conscience. Pour cette digital manager qui carbure jusqu’à onze heures par jour, il est devenu nécessaire de prendre du recul sur son travail.

 

« J’ai essayé de me fixer quelques limites : ne plus travailler en dehors des horaires, ni dans les trains ni les avions. Je consulte toujours mes mails à l’extérieur, mais j’essaie d’éviter d’y répondre autant que possible », explique la jeune femme. En temps de repos, il n’est pas toujours simple de se déconnecter du travail : « Dans certains cas, il m’est de toute façon impossible de penser à autre chose tant que je n’ai pas réglé la préoccupation que j’ai en tête. »

les jeunes diplômés en sont remis à eux-mêmes pour poser des limites

« Comme la précarité touche de plus en plus de jeunes, il y a un attachement plus fort au travail », explique Marc Loriol, sociologue et chercheur au CNRS, spécialiste de la fatigue et du stress au travail. Loin des idées reçues, les jeunes générations se surinvestissent aussi au boulot, au point de ne plus savoir s’arrêter. Ce comportement, désigné par le terme de « workaholisme », « se caractérise par une compulsion à y consacrer toujours davantage de temps et d’énergie au détriment d’autres activités et de sa santé physique et psychique », décrit Alexis Peschard, directeur associé de GAE conseil, un cabinet spécialisé dans la gestion des addictions en entreprise.

 

 « c’est un motif très fréquent de consultation », explique le docteur Michel Lejoyeux, chef de service du département de psychiatrie et addictologie à l’hôpital Bichat.

 

Conduisant au surmenage, il se traduit par des manifestations physiques telles que les troubles du sommeil, l’hypertension, les maux de tête et les douleurs physiques. « Le travail agit comme un faux euphorisant parce que toutes les autres valeurs fondamentales de la vie vont finir par disparaître », détaille le psychiatre.

Dépassement de soi

« Par le jeu de la stimulation intellectuelle, des responsabilités et de l’autonomie, les entreprises créent un environnement propice à ce phénomène, constate Mathieu Sissler, enseignant en psychologie du travail de l’université Paris-Descartes. Pour elles, le workaholisme est un non-sujet. Les directions de ressources humaines n’ont pas forcément envie de développer un discours de modération sur le travail, car les jeunes diplômés viennent parfois pallier un manque d’effectif ou remplacer des collaborateurs moins investis. »

 

 

« drogues et énergisants permettent de tenir. Cela faisait presque partie du jeu ».

 

Pourtant les conséquences peuvent être graves. « Un jeune de 24 ans peut résister à de fortes charges de travail. Mais au bout de deux ou trois ans, un mauvais équilibre peut conduire à un décrochage total, par exemple sous la forme d’une dépression », explique Mathieu Sissler.

 

« J’adore mon travail, mais j’ai perdu le contact avec beaucoup de personnes. On développe une vie sociale au travail qui donne le sentiment de ne pas se priver d’une vie personnelle. Mais je risque de le regretter », confie Maïlys Demaulte. « Le jour où je n’obtiendrai plus la reconnaissance qui me fait avancer, ce sera trop difficile à vivre et ce sera sans doute trop tard », craint, de son côté, Marjorie Borreda.

 

 

Au-delà d’une crise existentielle, l’addiction au travail peut causer des problèmes de santé ou de dépendance. Thomas (son prénom a été changé), qui travaille dans le secteur du consulting, a payé cher son surmenage : « Lorsqu’on se donne autant, cela entraîne des soucis de santé. J’ai eu des problèmes d’ulcère, probablement liés au stress, qui ont nécessité deux ans et demi de traitement. Des nuits de quatre heures de sommeil laissent forcément des traces. » Face à la pression, « drogues et énergisants permettent de tenir. Cela faisait presque partie du jeu ».

 

En savoir + :

Aller sur le site du Monde pour lire l’article dans son intégralité 

[Le Monde] Les jeunes actifs accros aux petites pilules pour supporter le stress

 
osi-etique

 

 



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